Tauromachie

Alors il commence ses toiles comme si il entrait dans l’arène, se laisse éclabousser par la lumière et nous la restitue dans une peinture aux couleurs chaudes, puissantes, franches, avec la même finalité sincère que le maestro , donner et offrir le meilleur, à travers un regard franc et audacieux. Ce qui frappe dans ses tableaux, c’est qu’il joue dans une aisance presque désinvolte avec la lumière. Il la prend, l’étire en bande, en trait, en diagonale, en tâche, sans aucune agressivité, comme si aveuglé par elle, il fermait les yeux et transposait d’un coup sur la toile son univers rétinien. L’habit du torero éclate la lumière, Simonin la happe, la maîtrise, la domine. Elle courre sur les tableaux, mouvante, expressive, frissonnante, presque matérialisée.

Il capte les instants, les fragmente, les fige, et nous restitue une passe de quite, la magie d’une faena, le frisson d’une robe et la passion exaltée du bel cante, ou la vie et la mort se transcendent dans une même foi.

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