Roman

Pourquoi toi ?

Cette fois, l’auteur a choisi Saint Malo, Miniac-Morvan, Mesnil Roc’h, la Bretagne romantique et ses forêts pour le théâtre des événements. Une région qu’il connait bien pour y exercer depuis 2007 comme correspondant de presse pour le journal Le Pays Malouin.

Le cadavre d’un chasseur est retrouvé au pied d’une tombe néolithique dans la forêt du Mesnil au cœur de la Bretagne romantique.

À la PJ de Saint Malo, le commissaire Bastien Le Landec, pour la première fois de sa carrière, doit faire face à une série de meurtres qu’il ne s’explique pas.

Après l’affaire du Cachottier, l’inspectrice Lucie Maden, qui a rejoint l’équipe du commissariat de Saint-Malo, se trouve confrontée, au cours de son enquête, à deux mondes que tout oppose.

Entre les défenseurs de la coutume ancestrale de la chasse et ses farouches détracteurs, des remparts de la cité corsaire aux bourgs proches du pays malouin, Lucie va devoir affronter ses démons dans une ruralité qu’elle ne connait pas.

Dans la forêt du Mesnil, où planent les ombres du passé, la peur a changé de camp.


Disponible en livre broche et ebook sur



Le jour du chien

En septembre 2021, un cadavre, les mains sectionnées, retrouvées plusieurs jours plus tard dans une boîte portant une inscription, est découvert dans un fossé le long des bords de la Saône, proche de la petite ville d’Auxonne, en Bourgogne. Martinien, commissaire à la PJ de Dijon, qui attend la retraite, se retrouve face à un tueur hors du commun.

Sur fond d’une histoire d’amour folle, insensée, impure et bannie par la morale, les deux inspecteurs Lucie et Alcino comprennent très vite que cette enquête sera compliquée et redoutent le pire chaque jour qui passe. Ils savent que le « Cachotier » ne s’arrêtera pas là.

Jerson resta perplexe. C’était la première fois qu’Élodie l’appelait. Comment avait-elle eu son numéro de poste direct ? Peu de personne le connaissait, il n’aimait pas être dérangé au bureau. Jerson réfléchit encore quelques instants, puis se remit à son travail.

L’araignée tissait son premier fil.


Le Jour du chien aurait aussi pu s’appeler L’araignée tisse sa toile, tant l’intrigue est arachnéenne. La toile est tissée progressivement dans un paysage bourguignon décrit de manière presque sensuelle par l’auteur, particulièrement dans ses descriptions du vent dont ont joui presque des caresses, ou dont on souffre sous ses coups, comme les tiges des blés. Le rendu très travaillé des descriptions du décor n’occulte pas la noirceur, la démence, l’angoisse, mais aussi l’amour qui coulent au fil des pages, et ce n’est pas pour nous déplaire! La cruauté, parfois exprimée, reste plus abordable que le sadisme torturant d’un Franck Thilliez dans sa dernière trilogie achevée par Noa, fort heureusement. Le rythme est plaisant et appuyé, les évènements s’enchaînent sans longueurs et sans qu’ils soient trop prédictibles.

Au final, un livre bien maîtrisé.  

B.C.


Disponible sur



La chambre de Mallempierre

Gwennaëlle gravissait les escaliers à l’angle de la porte Saint-Thomas. Elle émergea à la lumière sur les remparts de Saint-Malo intra-muros. En bas des hauts murs qui ceinturent la ville, la plage de l’éventail se dévoilait à la marée descendante.

Elle s’accouda sur le rebord composé de pierre de granit gris de Lanhélin. Le soleil irradiait les cristaux de schiste incrustés dans les pierres. Elle reçut en pleine face une gifle du vent…

Une mouette rieuse descendit en un vertigineux piqué et vint se poser à quelques centimètres d’elle. Elle recula un peu, légèrement surprise. La mouette la regarda et de son bec vigoureux tapa sur une pierre du mur de la tour Bidouanne. Elle regarda à nouveau Gwennaëlle et s’écarta. Gwennaëlle regarda la pierre. Elle lui apparut tout à fait normale par rapport aux autres, à une différence près, sa taille. Elle était dix fois plus petite que toutes les autres, mais noyée dans la masse au pied du mur, il est vrai que l’on pouvait lui prêter attention. De plus, sur le dessus était gravé un petit cercle qui réunissait trois branches qui s’évasaient et se terminaient en escargot.  Elle regarda la mouette qui l’observait toujours. Elle s’accroupit et du bout des doigts effleura la gravure sur la pierre.

À cet instant, la pierre remua.



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