Gérard Simonin présentera sa première exposition en 1969 à la maison de la culture d’Auxonne. En 1999, trente ans plus tard, après une série d’exposition en France et à l’étranger, il pose son chevalet en Bretagne, ouvre son atelier et crée dans la foulée l’EDACC, l’école des arts du canton de Châteauneuf qu’il animera 15 ans. Il crée également le Grand Prix de peinture de la ville de Châteauneuf d’Ille et Vilaine .
Un long chemin rempli de travail sans véhémence intempestive, simplement une quête continuelle en lui-même pour parfaire l’approche de son art. Il en résulte le refus de se frotter à un quelconque engagement culturel idéologique sans pour cela rompre avec ses propres pensées. Il ne cherche pas à questionner sa manière de peindre mais simplement qu’émerge une peinture artistique, indépendante et rayonnante.
En fait, le spectateur peut avoir le sentiment tout à fait stimulant, après un premier regard, que ses peintures sont créées par un peintre qui n’a pas dans ses intentions celles d’un philosophe, mais celles de chaque artiste, celles d’exprimer le mélange de sa propre vision sur le monde extérieur et son regard sur son monde intérieur.
L’homme reste humble, il philosophe peu, illustrant toujours cette volonté de ne pas inciter à une réflexion sur le pourquoi d’une oeuvre, mais simplement de donner à regarder une peinture sincère, vigoureuse, saine, dénuée de toute pudeur, d’une grande générosité, dans une profusion de lumière et de couleur, comme un trésor arraché au rêve de l’imaginaire.
Cela fait du bien.
